samedi 11 janvier 2014

Samedi 11 janvier 2014

Samedi 11 janvier 2014


             Ce matin, l’équipage de Surya et du Free Spirit se rend sur le port de Polampon aux alentours de 8h. Rendez -vous y a été fixé avec Arvin pour nous conduire au Barangay de Tamis .Sur la route nous croisons Jerry, le barangay captain de Tamis .Il nous propose de déposer notre matériel, clous, scies, marteaux et  sacs de nourriture chez lui. Nous attendons la livraison des tôles en fin de matinée. Nous répartissons le matériel dans des sacs et entamons notre marche vers les maisons situées dans la vallée.




    Nous découvrons avec plaisir que beaucoup de volontaires sont déjà présents, et que les travaux  ont commencé. Les gens semblent motivés et ont constamment le sourire même s'ils travaillent sous la pluie.
Nous distribuons les sacs de nourriture aux femmes qui cuisineront pour les volontaires , puis nous donnons le matériel aux hommes.Toutes ces personnes nous accueillent chaleureusement et nous font oublier la pluie et la boue qui sont devenues notre quotidien.Grace à Jerry, son enthousiasme et son très bon anglais, la communication se passe merveilleusement bien, il n’hésite jamais à proposer son aide et est partout à nos côtés.Les gens de son village le respectent et l‘apprécient beaucoup, nous aussi.




















           Un autre homme viendra se présenter à nous dans la matinée, Bonifacio.il fait partie des conseillers du Barangay, il nous parait sincère et sympathique. Il est  très heureux de nous rencontrer et ainsi de pouvoir pratiquer un peu son anglais. Il restera à nos côtés tout au long de la journée.



           Nous sommes invités par la famille de Lourdes à partager le repas de midi. Ils veulent nous offrir une de leurs dindes, on leur dit que ce n’est pas nécessaire et que du riz nous suffira, mais ils insistent, on insiste, le temps de cet échange la dinde a déjà  la tête coupée…  nous acceptons l’invitation…

           Alors que notre visite des trois maisons de la vallée s’achève, Bonifacio nous informe qu’une famille de 8 personnes, vivant un peu plus haut sur la colline, a vraiment besoin d’aide… Nous décidons de nous y rendre…

            Après quelques minutes de marche en passant devant des maisons en plus ou moins  bon état ,nous découvrons la petite cabane ou vit cette famille qui semble beaucoup plus pauvre que toutes les autres.



           
 Assaya et Maribet sont les parents de 6 enfants en bas âges. Leur cabane se trouve sur les terres d’un homme pas très tolérant qui préfèrerait les voir vivre ailleurs .Leur rêve serait  de construire une maison un peu plus haut sur la colline, sur la terre de leur grand-père…Nous demandons à Assaya de nous y conduire…

           C'est l’endroit parfait pour bâtir une belle petite maison.

            Assaya, un homme simple qui semble gentil et très humble, ne comprend pas tout de suite ce qui lui arrive et reste sans voix… Jerry qui lui explique nos projets de  reconstruction de sa maison, il semble troublé, et c’est très ému qu’il nous remercie.

            Plus loin, un jeune homme travaille seul à la construction de sa petite maison a base de branches récoltées de ci de là .On est tout de suite touché par son travail acharné et son air attachant.C'est Louis.On lui offre de l’aider, il en est très heureux et a du mal à y croire.




            Nous avons tous le sentiment que nous sommes sur la bonne voie dans nos choix de maisons à reconstruire.De temps à autre, des personnes viennent nous voir et nous demande de les aider, comme cette femme qui nous a suivi toute la matinée et qui nous dit qu’elle n’a  pas d’argent pour finir les murs de la maison de sa fille, elle nous demande 24 tôles..…C’est lorsque que nous nous arrêtons devant sa maison abîmée, mais dont les murs sont en béton, que Jerry, avec un air grave, nous dit que cette famille exagère un peu car le fils a un travail et ils peuvent probablement  trouver un moyen de s’en sortir sans notre aide…
Souvent les gens qui nous demandent sont paradoxalement ceux qui ont le moins besoins… Comme sur les autres îles, nous voulons aider le plus de gens possible mais nous préférons nous pencher sur les familles qui sont réellement dans la misère… Et Jerry comme Bonifacio sont là pour nous guider dans cette direction.

           Nous arrivons sur le chantier de la vielle dame, Dolce. On est surpris de voir que les travaux n’ont pas démarrés. On demande à Jerry de bien expliquer à Dolce qu'il lui faut détruire l’ancienne maison pour  réutiliser une partie du bois encore en bon état pour reconstruire la nouvelle maison sur son terrain.




           La pluie s’intensifie, nous devons nous abriter sous le toit d’une des maisons voisines, on nous offre un café bien apprécié…


           
            
Après une demi-heure la pluie diminue, nous décidons de repartir, et en repassant devant le chantier de Dolce nous sommes  surpris de constater que les travaux se sont mis en route, les 4 piliers sont déjà debout, 4 hommes dont un charpentier sont acharnés à leur tâche, nous ne pouvons qu’applaudir à ce miracle!!

           A notre retour dans la vallée nous pouvons voir les travailleurs s’agitant sur les trois chantiers.  Lourdes nous attend, la dinde est sur le feu. Le repas est bon et nous fait chaud au corps…



            La conversation tourne autour de la tronçonneuse, Jerry en a une, le bois de coco ne manque pas car grand nombre d'arbres ont été détruits par le typhon. Mais avec 4 maisons à reconstruire entièrement, une seule tronçonneuse n’est pas suffisante si nous voulons que les chantiers avancent rapidement. Il nous faudra trouver une solution.


           Nous attendons toujours les tôles que nous avons commandées hier soir, elles devaient être livrées avant midi.. 

           Nous décidons de retourner au centre de Tambis pour y attendre la livraison. Sur le chemin ,nous croisons le maire dans sa grande voiture blanche. Il sort rapidement pour nous serrer la main en nous remercier de notre aide aux habitants de Tambis.








On commence la distribution mais on s’aperçoit rapidement qu’il y a un problème, on vérifie, on recompte tout, il nous manque 10 tôles. Avec l’accord de Jerry , nous décidons donc de remettre la distribution au lendemain car nous avons tout juste le temps de retourner à la boutique de Polompon pour faire corriger l'erreur avant l'heure de la fermeture.

Sur le chemin du retour aux bateaux nous avons la chance de trouver au marche tout un tas de bambou déjà couper et près a être emporter, nous décidons de les acheter.



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