mercredi 15 janvier 2014

Mardi 14 janvier 2014

                   Ce matin Jacques est un peu perturbé, il a des boutons sur la peau à l 'endroit du coup de soleil de la semaine dernière, il restera à bord avec Sophie qui est fatiguée . Lia reste également pour mettre à jour le blog . Remi et Kalo partent tous les deux. Le "chauffeur " les attend sur le quai . Ils s’arrêtent en route pour charger les bambous de la commande de la semaine dernière. 1000 pièces ont été réalisées, il va falloir faire deux voyages pour tout emporter.

                   A Tambis ,la livraison des tôles arrivent.  Kalo et rémi  procèdent à la distribution pour les maisons sélectionnées hier, puis ils commencent les visites des chantiers.  Certaines maisons qui ne nécessitaient pas de gros travaux sont déjà finies, d'autres n'avancent pas très vite.  La maison de Lourdes commence à avoir fière allure. La maison de Assaya par contre n'avance pas  , il a peu ou pas de volontaires pour l'aider, l'atmosphère n'est pas très travailleuse. Un charpentier doit rejoindre  l'équipe cette après midi, ainsi que la tronçonneuse et son opérateur. Le mot opérateur est important car il s'agit réellement d'un virtuose de la tronçonneuse. Les poutres semblent sortir de la scierie tant elles sont biens proportionnées. L'emplacement de cette maison est si idyllique que nous avons décidé de faire un petit effort au niveau design en ajoutant un balcon qui donne sur un étang en contrebas ainsi que sur de magnifiques rizières. Nous espérons pouvoir prendre un petit café à cet endroit avant notre départ , c'est pourquoi nous essayons de hâter les travaux !
                   Sur le retour nous passons devant une ruine . Nous avions vu cette maison la veille, elle appartient à Dado . Elle a été totalement détruite, sa femme et lui vivent  dans une maison toute plate réalisée avec les moyens du bord, de l'autre coté de la colline . Dado possède du bois , des volontaires, du savoir faire et du courage , nous lui fournirons des tôles. Une maison de plus sur la liste.

                 Le repas se déroule chez Jerry le Barangay Captain. Il ne faut pas trop s'attarder car cet après midi nous partons constater les dégâts sur des maisons isolées, très éloignées du village.  Notre rayon d'action s'agrandit.

                 Dans les montagnes , après avoir traversé un rivière et escaladé une colline très boueuse , nous trouvons trois maisons à reconstruite partiellement  ou totalement.Celle de Bernardo qui partage son foyer avec quatre personnes, celle de Alex qui vit avec sa femme et un enfant, ainsi que celle de Pidilino chef d'une jolie petite famille de trois enfants.

Bernardo et sa femme



Alex sur ce qui reste de sa maison



Pidilino et sa famille



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                Un peu plus loin sur la crête vit Benamin . Sa maison a été totalement détruite lors du typhon.  Benamin , sans l 'aide personne et sans aucun moyen financier l'a reconstruite de bric et de broc.  Les tôles sont de vieilles tôles de récupération pleines de trous , mais elles ont été si bien imbriquées qu'il n'y a pas de fuite dans la maison. Extérieurement la maison est très moche, mais intérieurement elle semble très confortable  (suivant le critère philippin bien sur). La femme de Benamin demande des tôles pour refaire le toit , ce couple a plus de mérite que beaucoup d'autres familles que l'on a aidé mais le critère de sélection qui préside à nos choix est de privilégier  les familles qui dorment dans des lits mouillés quand il pleut. Les avis de Rémi et Kalo sont contraires , ils finissent par décider de fournir une tôle faîtière pour parfaire l’étanchéité de l ensemble du toit. Les tôles que nous ne fournissons pas ici  abriterons une autre famille.

                    De retour au village on parcourt les ruelles avec Jerry ,  visite la maison de Consolation . Un tiers des tôles de la maison s'est envolé. La maison est grande et le reste du toit est en bon état. La partie habitable est assez spacieuse et bien abritée. On lui propose un délai de réflexion jusqu'au lendemain. Nous commençons à voir la fin de notre budget et nous voulons employer ce qui nous reste de fonds le plus judicieusement possible. Nous savons que de nombreuses familles vivent encore aujourd'hui dans des conditions inhumaines et dégradantes.    

                  Le chemin de Kalo et Rémi croise celui de Ninita :  sept tôles , marteau, scie , clous; ainsi que celui de Arnel  : quatorze tôles ondulées plus une plate.
         
                  Arnel est veuf avec deux enfants . Des voisins nous ont signalé la présence de sa maison détruite car nous n'aurions jamais imaginé que des gens puissent vivre là. Il travaille à Palompon et ne pourra pas reconstruire sa maison, qu'à cela ne tienne des volontaires viendront. Les volontaires sont ici très facile à trouver. Certains sont les propriétaires des maisons déjà finies, et ils viennent rendre la pareille.


                 


Ninita devant sa maison



Ce qui reste de la maison de Arnel





                   Dans l'après midi Jerry quitte un moment Rémi et Kalo car il a rendez vous avec une ONG qui s'occupe de l'enfance. A son retour ils l'interrogent sur les résultats de cette entrevue. Jerry leur répond qu'ils sont venu prendre des photos. Il leur explique que la plupart des organisations viennent ainsi prendre des photos et que jamais rien n'arrive..La seule aide que les habitants de Tambis ont reçu à part la notre est celle du maire de Palompon. Malheureusement elle n'a pas été suffisante . Le moyen de sélection des familles à aider a été le tirage au sort .

                    Ici aider une famille nous revient beaucoup moins cher qu'à Tulang car nous n'avons pas à fournir le bois qui était le coût principal. Nous estimons qu'une maison nous revient à environ cent vingt euros contre trois cent à Tulang. Jerry nous aide énormément dans notre action ainsi que le Mayor de Palompon. Nous avons donc décidé de finir la totalité des fonds à Tambis et dans la région. Il nous reste environ six cent euros , de quoi faire  cinq maisons de plus.

                  Après une dernière visite à Marie Anne qui vit dans un véritable taudis avec ses six enfants , nous reprenons la route car le magasin va fermé et nous ne pourrons pas acheter les tôles du lendemain : soixante dix kabock (pièces).

Les maisons sont de l'autre coté de la rivière , le pont a été emporté par le typhon

La maison de Bernardo


Les murs de la maison ont été soufflés par le typhon



Environ 3km de chemins escarpés pour atteindre cette partie du village

Bernardo nous accompagne


Les maisons se trouvent sur le sommet de la colline , là ou rien ne pouvait atténuer la violence du vent



La maison de Consolation


L'intérieur de la maison de Pidilino




Chez Ninita


Les restes de la maison de Armel

En attendant , Amel vit dans cet abri de fortune 

Nous tenons compte des conseils de Jerry

La maison de Marie Anne
                 

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