lundi 13 janvier 2014

Lundi 13 janvier 2014


Lundi 13 janvier 2014

           A 7h du matin, on se rassemble tous sur le bateau Surya, car on a invité Jerry pour prendre le petit-déjeuner . Comme les rendez-vous aux Philippines ne se font pas à une heure près, on mange un peu plus tard que prévenu. Jerry est accompagné de sa femme et de Bonifacio. Puis on va tous ensemble à la rencontre du maire. Celui-ci nous remercie à nouveau de l’aide qu’on apporte à sa ville et nous raconte de quelle façon ils ont eux même aidé la communauté de Palompon après le passage du typhon.

          Dès les premières heures, l'électricité du barangay hall, la mairie,  a été rétablie, pour que les gens aient un lieu ou se rassembler et pour montrer que leurs leaders étaient en train d’organiser la mise en place de l’aide nécessaire. Puis ils ont fait appel aux propriétaires de tronçonneuses pour venir aider à déblayer les routes. Le bâtiment du marché a été réparé par la suite, pour que tout le monde puisse acheter de la nourriture pour sa famille . Ils en sont actuellement à la phase de reconstruction. Ils essaient de remplacer les bâches par des tôles, réparent les écoles et construisent des bankas pour les pêcheurs.

          Ce qui nous a tous impressionné, c’est leur engagement pour l’environnement. Ils trient les déchets pour faire du compost qui est utilisé ensuite par les fermiers. Si quelqu’un ne trie pas correctement ses poubelles, il est sanctionné, mais comme il ne pourrait sans doute pas payer une amende, il doit aller nettoyer la plage ou même faire un don de sang. 

         Des étudiants philippins ont adapté à leur pays une machine pour recycler les sacs plastics qui a été  inventée en Allemagne. Palompon est l' une des deux seules villes aux Philippines ou ils ont décidé de mettre en pratique les résultats de cette étude nationale. On a hâte de pouvoir visiter cet endroit qui traite le problème global du plastic tellement présent dans tous les pays. Ils peuvent faire du carburant pour les bateaux ou fondre le plastic pour en faire un liquide que l'on pourra mouler à l'envie , sous forme de briques ou autre. Les enfants qui collectent les sacs plastics sont rémunérés au moyen de cahiers pour l’école sur lesquels sont représentés plantes et animaux natifs de la région.

    Nous sommes parfois méfiants envers les hommes politiques, ce maire nous surprend agréablement. Il a l’air d’être très simple, habillé comme nous en short et t-shirt. Il accepte de contacter plusieurs personnes ayant une tronçonneuse pour venir couper du bois à Tambis afin qu’on puisse faire progresser les travaux plus vite. Il nous prête des bottes, offertes par l’Afrique du Sud , pour emprunter les petits chemins qui se sont transformés en boue suite aux incessantes pluies de ces derniers jours. Nous pourrons également emprunter la camionnette municipale et son chauffeur pour tous nos déplacements vers Tambis.


Le véhicule prêté par la mairie

         La plupart des maisons avancent bien, les structures prennent forme et les toits se mettent en place. La personne employée à la coupe les planches à la tronçonneuse fait un travail remarquable, les familles de la vallée ne manquent pas de bois.


La maison de Milagros

Dolce a déjà le toit de sa future maison

Le charpentier et 2 volontaires chez Dolce

Les cocotiers sont débités en poutres 

Travail épuisant pour le scieur qui garde le sourire 



     
          Pendant les dernières heures de l’après-midi on parcourt le village pour trouver d’autres personnes qui auraient besoin de notre aide.

           Dans celle de Pédrito, un cocotier est tombé sur la partie cuisine. L'arbre est encore là pour nous rappeler la violence du typhon. La maison sera remise en état. Commande prise.

Les cuisines se trouvent en principe à coté de la maison. Le cocotier qui l'a détruite a épargné la maison



Pédrito et Emilda ont le sourire , nous allons réparer leur maison


             La suivante n'a besoin que de tôles pour remplacer les bâches et de quelques bambous pour les murs.

 La suivante est celle de Roger. Il nous a aidé malgré la pluie lors de la distribution de hier. La seule chose encore visible de son ancienne maison est la chape en béton craquée et quelques piliers en bois. Sa maison est complètement a reconstruire, la décision est vite prise.  Sur le même terrain habite son frère. Vue de l’extérieur, sa maison n’a pas l’air d’être en bon état, les murs en contre-plaqué sont à moitié arrachés et la maison penche beaucoup suite aux vents violents. On se demande s’il ne vaut pas mieux tout démolir et reconstruire sur de nouvelles bases. En y regardant de plus près on constate qu’une grande partie du bois est en bon état et n’a pas besoin d’être remplacé. On a du mal à prendre une décision, nos avis sur la maison ne sont pas les mêmes. Au bon moment Jerry a l’idée qui manquait. Il dit que la maison peut être redressée sans problèmes majeurs, ce qui fait gagner beaucoup de temps. Le toit sera remplacé et les murs refaits en bambou. Vu qu’une famille de 5 personnes se partage une pièce de 6 mètres carrés,  on décide également que la maison sera agrandie.

La journée est passée vite, il est 16h et notre chauffeur est de retour. On n’a pas encore terminé le tour complet du village, mais il nous faut retourner en ville pour passer la nouvelle commande de tôles pour demain. 

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