jeudi 16 janvier 2014

Mercredi 15 janvier 2014


                           Aujourd'hui le vent souffle très fort sur le mouillage. Kalo et Lia décident de jeter un oeil sur les deux bateaux pendant que Sophie, Jacques et Rémi partent vers les montagnes de Tambis. On est un peu en retard, un peu trempé car on a  enfourné des paquets de mer dans le canot pour aller à terre. Le chauffeur est là , c'est parti ! Petite halte pour charger des bambous. Petite halte au magasin de tôles pour régulariser une  dette de la veille et on reprend la route de Tambis comme tous les jours depuis une semaine.

                           Visite des chantiers , distribution des tôles de la veille , tout cela devient une petite routine. Nous tenons à aller voir tous les jours tous les chantiers. Certains ont vraiment besoin d’être un peu encouragé, sinon tout s’arrête. On ne veut pas de matériel gâché, il doit être employé rapidement sous peine d’être repris au profit d'autres chantiers plus rapides.
La maison de Dolce



La maison de Thérésita

La maison de Dolorès

                         La maisonnette de Louis n'avance pas malgré le travail d'un charpentier que nous payons tous les jours. Nous avons de grands doutes sur les aptitudes de ce charpentier et nous pensons le remplacer.
                         Assaya a tout juste commencé , il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Aujourd'hui il manque de bois. La tronçonneuse change de vallée demain et va pouvoir fournir plus de bois pour Assaya et  Louis. Entre temps un nouveau chantier à vue le jour , c'est celui de Dado.
                          Dado n'avait besoin que de tôles , tout se passe pour le mieux, les ouvriers savent ce qu'ils ont à faire . Il y a de grandes chances que cette maison possède un toit dès demain.
                          A coté de la maison à Louis , il y a une cabane pourvue d'un toit de tôle, mais sans mur ni cloison. Nous savons maintenant qu' elle appartient  à Arnel et Juna Pignon. Ils ont quatre enfants plus un en cours de fabrication. Kalo et Rémi avaient rencontré Juna la veille, elle était avec ses enfants dans un taudis provisoire et sans aucun confort. Juna a déjà bénéficié d'une distribution de tôle par le maire. Elle nous en demande quelques une de plus pour couvrir sa cuisine . Nous lui disons que nous ne fournissons des tôles que pour la pièce à vivre. Nous lui proposons des bambous pour les murs et cloisons. Elle a l’honnêteté de nous dire qu'elle  a ce qu'il lui faut. Puis elle nous dit que son mari est volontaire sur la maison de Perdita. Notre décision est prise , elle aura ses quelques tôles...
                        Un autre volontaire , Dodong Magnan ,va également bénéficier de notre aide. Il a six enfants , sa maison était toute petite, elle n'a pas supporté le typhon. Nous lui fournirons quatorze tôles et des lattes de bambous.
                       De nouveau nous mangeons chez Jerry . On retrouve Jacques rentré un peu plus tôt. Quelques femmes et enfants lui chantent l'hymne de Palompon. Nous demandons si il existe un hymne pour Tambis, la réponse est non . Rémi propose d'en composer un qu'on pourrait chanter avant notre départ.

                      Nous repartons ensuite voir la maison de Lucia. En fait il ne reste rien qui puisse tenir debout, tout est couché et empilé. Lucia est très timide et jamais elle n 'aurait osé venir nous voir. Ses voisines s'en sont chargées. Nous prenons la photo de Lucia devant les décombres et notons douze tôles de huit pieds. Elle possède du bois chez son fils ainsi que du bambou , les travaux peuvent commencer dès demain.


C'est tout ce qu'il reste de la maison de Lucia

                     Nous sommes entraînés vers deux maisons en très mauvaise état . Notre réflexe est de fournir du matériel , mais quelque chose nous pousse à ne pas le faire. La première est en ruine , mais une partie est habitable . Les voisines poussent la propriétaire à dire qu'elle a six enfants . Elle n'en a en fait qu'un et qui ne vit plus ici . La partie qui reste est assez grande pour une personne seule (toute proportions gardées) .Nous lui proposons des bambous pour les cloisons , elle n'est pas intéressée.

              Nous passons à la suivante qui est en plus mauvais état encore . Là aussi nous sommes prêts à aider. Un détail nous chagrine : les propriétaires ont commencé une grosse clôture en bambous , des piquets massifs ont été enfoncés dans le sol. La somme de travail et d'argent réunies pour faire la clôture aurait surement suffit à faire la maison. Nous décidons d'attendre Jerry pour avoir son avis. Après consultation  la dame que l'on a rencontré n' habite plus ici. Trop d'incertitudes pour apporter notre aide .

             Nous prenons le chemin du retour vers la ville. A Palompon le vent n'a pas diminué, la baie est blanche d'écume , mais les bateaux sont toujours là bien sages à nous attendre.
Tous les cocotiers sont tombés mais ont épargnés cette habitation

Sur le chemin du retour , nous ne nous lassons jamais d'admirer les rizières
.


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